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Publié par lapluiedudharma.over-blog.com

 

Joyeux Noël à tous !

 

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Thây a demandé comment faire pour que les 400 personnes qui sont inscrites pour la retraite d'hiver à la maison pratiquent jusqu'à la fin des trois mois, pour que personne ne laisse tomber avant la fin. Puis, il a ajouté en français: "Accrochez-vous à la Sangha!".

Une bonne pratique pour nous tous pour regarder, comprendre, appliquer ce que cela veut dire  pour nous : « S’accrocher à la Sangha ! ».

 Qu’est-ce prendre refuge dans la Sangha ?

Voici un poème de Thây que nous désirons offrir en cette semaine de Noël. Il fait partie d’un chapitre des Touchers de la Terre, conversations intimes avec le Bouddha, avec nous-mêmes, texte qui au début de ce deuxième mois de la retraite d’hiver va nous aider à mettre encore plus notre énergie dans nos pas, à toucher la vie en nous, à comprendre ce que c’est d'être vivant, vraiment présent. Nous pouvons le trouver sur le blog de la Maison.

Notre Véritable Héritage (14)

 

Le cosmos est rempli de pierres précieuses.

Je veux t’en offrir une poignée ce matin.

Chaque instant où tu es vivant est une pierre précieuse,

Brillant de toute part, contenant la terre et le ciel, l’eau et les nuages.

 

Il te suffit simplement de respirer avec douceur

Pour que les miracles se produisent.

Soudain, tu entends chanter les oiseaux

Psalmodier les pins ;

Tu vois les fleurs s’épanouir,

Tu vois le ciel bleu,

Le sourire et le regard merveilleux

De ton bien-aimé.

 

Toi, la personne la plus riche sur Terre,

Qui s’est promenée alentour en mendiant de quoi vivre,

Cesse d’être l’enfant malheureux.

Nous devrions nous réjouir de notre bonheur

Et l’offrir à chacun.

Chéris cet instant-ci.

Laisse aller la rivière de la souffrance

Et embrasse pleinement la vie dans tes bras. »

 

   Poème de Thich Nhât Hanh, « Une Flèche, Deux Illusions » (Éditions Dangles, 2000)

 

Cultiver la joie, les petits bonheurs de chaque jour

Voici un très beau poème de Thomas Merton qui va nous encourager dans notre pratique du sourire :

« Rappelles toi…

Que si un rien fait souffrir un rien aussi fait plaisir…

Que tu peux être semeur d’optimisme, de courage, de confiance…

Que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres…

Que tu peux, en tout temps, dire un mot aimable…

Que ton sourire non seulement t’enjolive,

Mais qu’il embellit l’existence de ceux qui t’approchent…

Que tu as des mains pour donner et un cœur pour pardonner… »

 

Tout au long de notre chemin soyons des semeurs de graines de joie, de bonheur, de fraternité et cultivons ces       graines que nous avons plantées leur offrant un engrais adapté. Comment pouvons-nous enrichir cet engrais ?

Comment semer de bonnes graines et apprendre à cultiver notre jardin ?

Une pratique toute simple mais qui va nous aider à reconnaître la vie autour de nous, à reconnaître que le bonheur est enfoui dans chaque petit brin d’herbe, dans chaque chose mais nous ne savons plus le voir, par exemple une goutte d’eau qui se balance au bout d’une tige peut nous procurer un grand bonheur….

Chaque soir nous allons écrire dans notre journal quotidien trois petits bonheurs que nous avons pu reconnaître durant notre journée. Il y en a eu une multitude mais pour l’instant nous avons besoin de nous entraîner, d’apprendre à être présent pour eux.

Le grand bonheur est fait de petits bonheurs. Apprenons à nous rendre disponible pour voir ces petits bonheurs. Pratiquons l’arrêt, la respiration en pleine conscience, ralentissons, retournons dans le moment présent et le petit bonheur d’être là vraiment vivant nous permettra de reconnaître le bonheur dans les choses les plus simples de la vie.

Bien sûr tout au long de notre journée il y a aussi des moments difficiles, des insatisfactions, irritations, des moments de grande souffrance.

Reconnaissons les aussi, embrassons les, apprenons à être comme un grand arbre bien enraciné.


Une autre pratique pour cultiver les graines de joie dans notre jardin et améliorer la qualité de notre engrais est celle de la gratitude, la reconnaissance envers les autres et la vie. Comment faire grandir le sentiment de gratitude en nous ? Savoir reconnaître combien nous sommes heureux lorsque nous nous brossons les dents si nous n’avons pas mal aux dents, à la tête, la joie d’avoir de l’eau qui coule du robinet, etc … ne rien prendre pour acquis…

 

Dans le Petit Prince St Exupery dit :

 

« Les hommes n’ont plus le temps de rien faire ; ils achètent des choses toutes faites chez les marchands, mais comme il n’existe pas de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. »

Prenons le temps d’être présent pour nous-mêmes, pour les autres, pour la vie.

Soyons notre propre ami et celui des autres.

Découvrons ce que c’est d’être vraiment présent et nous pouvons le faire avec notre communauté, notre Sangha qui peut n'être composée que d’un ou deux amis.

 

Reconnaissons notre insatisfaction, mécontentement qui font aussi partie de notre jardin intérieur et comme notre jardin n’est pas un jardin de marbre, il est vivant, très vivant même, il y a toute sorte de matières dedans, nous pouvons choisir laquelle nous préférons cultiver en priorité.

 

Résumons la pratique de la semaine :

 

Chaque jour marquer 3 petits bonheurs ou plus dans notre journal, trois est un minimum ; peut-être au début nous ne pourrons pas en voir du tout ; notre journée nous paraitra glauque, obscure, monotone, sans joie, etc…. mais en regardant bien nous pourrons y voir au moins une petite chose qui, à un certain moment, peut-être l’espace d’une demi-seconde, a fait monter en nous la joie, le bien-être, la plénitude, le contentement, et petit à petit de nouveaux chemins neuronaux vont se former et nous reconnaîtrons de plus en plus facilement plein de petits bonheurs tout au long de notre journée même au moment de passages difficiles, c’est garanti…..

 

La pratique de la gratitude.

 

En ces temps de fin d’année nous pouvons nous sentir seul même si physiquement nous sommes entourés de beaucoup de monde, apprenons à partager. Nous pouvons partager nos sourires ; notre temps ; notre présence. Allons dans notre Sangha, qui peut aussi juste être un ou deux amis avec lesquels nous partageons une vision commune sur un chemin de vie et partageons nos joies, nos difficultés avec notre pratique, encourageons nous les uns les autres, offrons notre main pour soutenir, consoler, aimer.

        Le partage peut tout simplement être de s’asseoir ensemble devant une tasse de thé, une tasse de café et apprécier d’être ensemble, se remémorant de belles mémoires, partageant des textes, des visions profondes qui nous ont nourries, guéries.