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Publié par La Pluie du Dharma

 

"Le Royaume de l'esprit est mien, je choisis,

Je choisis où je veux aller.
Enfer ou Paradis je les connais tous les deux

Je choisis où je veux aller."

 

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Cette semaine, nous étudions et approfondissons notre pratique du 5ème entraînement, nous sommes invités à regarder profondément notre consommation.

"Lorsqu'une chose se manifeste, nous devons reconnaître sa présence et regarder profondément sa nature.   

Avec le regard profond, nous découvrons quelles catégories d'aliments l'ont aidée à se manifester et continuent de la nourrir".
La nourriture comestible, les impressions sensorielles, la volition, la conscience sont nos différentes sources de nourritures.
Elles peuvent nous conduire au bonheur ou à la souffrance.
En amenant plus de présence à nos différentes nourritures, nous pouvons modifier nos habitudes afin de nourrir plus de joie et de paix en nous.

 

Propositions d'exercices pour la semaine

- Lire le 5ème entraînement

- Regarder dans nos habitudes, quelles nourritures nous ingérons  

  dans notre corps et dans notre conscience: les aliments, les films

  que nous regardons, les livres que nous lisons, les conversations ... 

  lesquelles nourrissent la joie, la paix en nous ?

  Lesquelles nourrissent la colère, la tristesse, la peur ?

- Ecrire une liste de ce qui nourrit notre joie, notre paix
- Essayer de supprimer une ou deux nourritures négatives durant

  une semaine
- Appeler ou rencontrer un(e) ami(e) qui nourrit notre joie
- Prendre un repas en Pleine Conscience, fait d'aliments respectueux

  d'environnement     
- Avoir une activité qui nourrit notre joie                                                                                                             

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              Heureuse pratique !    

Témoignages de trois amies pour nous inspirer ........   

 

Premier témoignage :                   

Les entrainements sont l’occasion de s’observer au quotidien et d’affiner la connaissance de soi au niveau du corps, de la parole et de l’esprit. Le 5° entraînement m’a permis de découvrir que tout était « nourriture » ; j’ai ainsi découvert les effets produits par la consommation des différentes sortes d’aliments : comestibles,  sensoriels, ou par la pensée.

J’ai constaté que je mangeais parfois sans faim pour calmer une tension, une émotion ou une fatigue.  De même, l’envie de sucre est liée à des moments de « vague à l’âme ».

J’ai observé que le fait même  d’acquérir un bien matériel déclenchait le désir de continuer d’acquérir. Cet entraînement  me permet de prendre conscience de ce qui est de l’ordre du besoin ou du désir. S’il s’agit de désir, quelle émotion le sous-tend ? Est-ce un besoin de changement extérieur ? plus facile à mettre en œuvre qu’un changement intérieur ? Est-ce que cela vient combler un manque, une insatisfaction plus profonde ?

J’ai découvert qu’écouter ou lire des infos très négatives déclenchait des palpitations cardiaques, un spasme abdominal,   des tensions musculaires et un sentiment de déprime.

J’ai pris conscience que regarder des images violentes amenait une tension physique, faisait monter un sentiment d’insécurité et une certaine fascination pour ces images. J’ai pu constater que ces images s’imprimaient en moi ; elles pouvaient resurgir longtemps après, réactivant l’émotion associée.

J’ai vu que des discussions très critiques ou négatives sur le monde ou sur des personnes faisait surgir de l’irritation et déclenchait des « ruminations ».

J’ai pris conscience que ma propre pensée était source de joie, d’enthousiasme, de vitalité ou d’inquiétude, de stress, d’irritation et ce, dès le réveil. Par exemple : un début de journée nourri de pensées d’inquiétude sur le futur ou de rumination sur le passé crée de l’irritation, des tensions physiques et une conduite automobile plus nerveuse et rapide donc dangereuse pour moi et autrui !

      J’ai donc vu par moi-même qu’en effet, tout ce qui me semblait neutre et anodin produisait un effet palpable sur le corps, les émotions, ma façon de penser, de parler et d’agir. Cet entraînement m’a appris à développer de la vigilance vis de vis de toutes les formes de consommation (pas de T.V.  Sélection des livres, journaux, films, repérage des ruminations… etc.)  Afin de ne pas arroser les graines d’inquiétude et de dépression que mes ancêtres m’ont transmises.

Par ailleurs, chaque jour j’essaie  de « me nourrir » de contentement, de gratitude, de joie et de légèreté en étant consciente de tout ce que cette vie m’offre, dont le Dharma. Cette nourriture « positive » m’apporte de la détente physique, plus de  stabilité émotionnelle et une plus grande acceptation de  la vie telle qu’elle est.

 

Deuxième témoignage :

 

La pratique du cinquième entraînement m'a aidé à prendre conscience de mes modes de consommation, à moins combler mes manques en ayant recours à la consommation de produits plus ou moins toxiques.

Mais il est un domaine où cet entraînement à été très précieux; c'est celui de la consommation de mon cinéma intérieur. Je dois cette prise de conscience au témoignage d'une amie lors d'une séance de présentation des entraînements au Village, je la remercie du fond du cœur.

Ayant passé ma jeunesse à une période où la télévision n'existait pas; ou très peu, où la meilleure façon d'avoir chaud l'hiver était de rester sous la couette, j'ai passé beaucoup de temps à rêvasser, à imaginer un monde différent, meilleur? Et à converser de façon imaginaire avec des amis ou des personnes que je pensais hostiles.

D'imaginer les relations était devenu mon mode de relation et, voyant l'autre essentiellement à travers mon imaginaire, me coupait d'une vraie relation avec l'autre.

La première étape fut de prendre conscience de la nocivité de cette consommation, qu'elle était source de difficultés relationnelles et dans la mesure où elle nourrissait mes peurs, m'entraînait dans une forme de timidité. Une prise de conscience qui a demandé du temps; c'est agréable de rêvasser au chaud! Ensuite je suis passée par toutes les étapes pour modifier ce comportement; avec violence parfois, en « coupant court » sans ménagement et l'irritation remplaçait la rêvasserie, ou en essayant de changer de disque par le chant; ceux du Village, des mantras, « le Cœur de la Compréhension Parfaite »... Je pense que ce qui est le plus aidant est de prendre conscience de ce mécanisme, du mieux que je le peux, à la racine de sa formation. C'est alors plus facile d'observer, de revenir à la respiration, et de passer à autre chose. Il m'arrive encore d'être emportée par cette rêvasserie, c'est alors l'acceptation qui m'aide, l'accepter en conscience m'aide à en atténuer les effets, je sais maintenant que c'est mon imaginaire et pas la réalité, il m'arrive de me dire mentalement « tout cela ne sont que des idées, ouvre les yeux sur l'expérience de l'autre, sois curieuse » et  m'aide à ne pas être culpabilisée par ces rechutes. J'aime toujours rester au chaud sous la couette mais au rythme de la respiration et de sa conscience en faisant une sorte de balayage corporel, parfois je m'endors.

 

Troisième témoignage :

 

Dans ma pratique du 5ème entraînement, certaines habitudes se sont modifiées d'elles-mêmes. En lisant régulièrement et profondément les entraînements, la conscience dans mes "petits" actes du quotidien amenait des changements sans sentiment d'effort, plus une impression d'aller vers ce qui me paraissait juste.

Apporter de la conscience dans mes actes a été pour moi par exemple, de réaliser que des émotions de mélancolie, de tristesse étaient éveillées par l'écoute de certaines musiques. Que certaines conversations,  la lecture de certains articles de journaux alimentaient ma colère de manière non constructive. Et peu à peu, je me suis rendue compte que je pouvais arrêter la musique et changer de CD, orienter ou arrêter une conversation, changer d'article dans le journal.
J'écoute moins de musiques qui me rendent mélancolique, je n'hésite pas à arrêter une conversation qui nourrit ma colère. Je "zappe" dans ma lecture du journal.

D'autres habitudes me demandent plus d'attention.
J'apprends à repérer ce qui me nourrit et à modifier mes habitudes, mon environnement, pour être plus souvent en contact avec des nourritures positives.
Je trouve que nous sommes beaucoup sollicités dans notre société dite de "consommation" et que cela demande un effort particulier, des stratégies pour réellement choisir ce que nous consommons. J'essaie avant d'effectuer un achat de me poser la question "pourquoi est-ce que j'effectue cet achat ?", de marquer un temps d'arrêt sur la justesse de cet achat.
Cela m'amène à une consommation plus modérée, à une vie plus simple que j'apprécie pleinement.

 

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