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Publié par La Pluie du Dharma

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THICH NHÂT HANH

 

Poète, jardinier, inlassable défenseur de la paix, il figure parmi les personnalités les plus engagées du bouddhisme dans le monde occidental.

(vous pouvez aussi vous rendre directement sur le site internet consacré à Thich Nhat Hanh)

Thich Nhât Hanh, maître bouddhiste zen vietnamien nous invite le temps d’une conférence, à une véritable pratique de la non-violence.

Il ne s’agit pas là d’un rêve idéaliste et éloigné de notre réalité quotidienne, mais bien au contraire de moyens, d’outils, de supports très concrets pour mettre des protections immédiates face à la violence qui nous habite.

C’est de la transformation de nos souffrances et violences intérieures que dépendent la paix et le bonheur des générations futures. C’est donc une démarche très sérieuse. Thich Nhât Hanh nous offre une méthodologie pour arriver à cette transformation. Par sa présence, sa Communauté de moines et moniales, nous apprenons à faire de chaque geste quotidien, une prière, un don, un acte d’amour.


C’est un véritable défi à relever pour chacune et chacun d’entre nous.

Le Manifeste 2000(*) propose 6 points très concrets pour aider à la mise en pratique de la non-violence. Thich Nhât Hanh est l’une des personnalités qui est à l’origine de ce document, signé par l’ensemble des Prix Nobel de la Paix. L’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé l’an 2000 "Année internationale de la culture de la paix" et les années 2001 à 2010 "décennie internationale de promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde". L’Unesco en est l’organe de coordination.

Thich Nhât Hanh est l’un de ces êtres d’exception. Il nous offre une nouvelle leçon de sagesse au quotidien qui s’adresse à tous, quelle que soit son origine ou sa foi.

Né en 1926 au Vietnam central, Thich Nhât Hanh devient moine à l'âge de 16 ans. En 1950, Thây ("Maître" en vietnamien, appellation adressée à tous les moines) fonde l’Institut des Hautes Etudes du Bouddhisme An Quang, qui devient le berceau de la lutte non-violente des bouddhistes contre la guerre du Vietnam entre 1963 et 1975.

Après avoir présenté un rapport sur sa vision du Christianisme, du Judaïsme et de l’Islam à l’Université de Princeton, il est invité à enseigner les études comparatives des religions à l’Université de la Ville de Columbia de New York de septembre 1961 à fin 1963.

De retour au Vietnam, il fonde l’Université bouddhique "Van Hanh", puis en 1965, l’Ecole de la Jeunesse au Service Social (EJSS). Elle réunit près de 10 000 travailleurs sociaux dans 42 provinces du Sud Vietnam qui sont vraiment des artisans de paix en plein cœur de la guerre.

En juin 1966, contraint à l’exil après avoir lancé un appel contre la guerre du Vietnam, il fait un pèlerinage pour la Paix en voyageant des Etats-Unis aux différents pays d’Europe, jusqu’en Asie et en Australie. Il travaille alors avec des personnalités comme le moine trappiste Thomas Merton, le Cardinal Danielou, le Pape Paul VI et le Pasteur lauréat du Prix Nobel de la Paix Martin Luther King. Celui-ci le proposa au Prix Nobel de la Paix en 1967.

Réfugié en France à partir de 1969, il enseigne à la Sorbonne tout en dirigeant la Délégation de la Paix de l’Eglise Bouddhique Unifiée du Vietnam jusqu’à la fin de la guerre (1975). De 1976 à 1992, il poursuit son œuvre de Paix en aidant les réfugiés "boat people" du Vietnam, Cambodge et Laos. En septembre 1995, le Prix Nobel de la Paix Gorbatchev l’invite à offrir sa vision aux anciens chefs d’Etats et personnalités d’Etats comme Margaret Thatcher, George Bush, Ruud Lubbers, Jacques Delors... à la rencontre "States of the World Forum" à San Francisco (USA).

Thich Nhât Hanh vit actuellement dans le sud-ouest de la France au sein d’une communauté bouddhique, le "Village des Pruniers", qu’il a créé en 1982. Le maître y enseigne l’art de vivre en Pleine Conscience au quotidien. Le Village rassemble aujourd’hui plus de 150 moines et moniales de toutes nationalités et accueille chaque année près de 4000 retraitants.

UNE PRATIQUE DE PAIX ET DE BONHEUR AU QUOTIDIEN


L’histoire se passe au Vietnam, un enfant revient de l’école.

Il tend à ses parents une feuille de papier et leur dit : “Papa, maman, la maîtresse a parlé d’une pratique pour comprendre et transformer la violence. Il suffit de signer la feuille et ça marche !” Les parents finissent par accepter de signer le document pour lui faire plaisir, sans véritablement y prêter attention. Le lendemain, l’enfant demande à nouveau de l’attention, que ses parents ne semblent pas prêts à lui offrir à ce moment là, absorbés par les soucis de la veille et de la journée à venir. L’enfant insiste, centré sur son besoin. La tension monte et l’enfant ressent qu’elle peut se transformer d’un moment à l’autre en violence.

Alors il tend à ses parents le papier signé la veille et leur dit d’un air attendrissant : “papa, maman, rappelez-vous le papier !” Les parents, soudainement conscient de leurs tensions, surpris, et touchés par le geste de leur enfant, s’arrêtent, se calment et lisent le "MANIFESTE 2000".

Cette histoire peut se dérouler dans n’importe quel pays, dans n’importe quelle famille, entre adultes, entre parents et enfants et entre les enfants eux-mêmes.

Elle nous dit que le "MANIFESTE 2000" et les six points qu’il propose, ne sont pas seulement des "mots" mais une véritable prise de conscience quotidienne, une protection immédiate face à la violence.

Il est l’auteur de plus d’une cinquantaine d’ouvrages