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Publié par La Pluie du Dharma

 

 

 

Les feuilles d’automne doucement recouvrent les chemins et les arbres retournent

vers leur racine pour se nourrir pendant l’hiver pour pouvoir de nouveau offrir leur parure et leurs fruits au printemps suivant.

Nous aussi durant cette retraite de trois mois retournons vers notre source pour nous permettre de retrouver la simplicité, la beauté de la vie, de retourner à l’essentiel

 

 

Voici les quelques exercices de pleine conscience à essayer pour la semaine :

 

U  Un jour de cette semaine, prenez un repas en silence. Ce qui veut dire pas de TV, pas de lecture, aucune conversation avec autrui. Savourez simplement votre repas, pour le seul plaisir de la nourriture.

 

 

 

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      - Chaque matin et/ou chaque soir asseyez-vous pour cinq, dix ou vingt minutes pour méditer. Dans une position confortable et relaxée ramenez votre attention en douceur vers votre respiration. La respiration ne nous quitte jamais, c’est une amie en qui nous pouvons prendre refuge.

   - Choisissez un parcours que vous suivez chaque jour (par exemple de votre porte d’entrée jusqu’à votre voiture, ou le métro, ou tout simplement un couloir que vous empruntez régulièrement) et faites en votre chemin de marche méditative. Faites le vœu pour vous-même de toujours marcher en pleine conscience ces quelques mètres.

 

         D'ici le prochain message notez les questions qui se sont présentées les jours derniers et que vous souhaiteriez discuter plus en profondeur avec votre sangha. Si vous n’avez pas de sangha proche de chez vous, vous pouvez vous mettre en contact avec la sangha la plus proche de votre domicile et voir avec eux s’il y aurait des personnes intéressées à former un groupe par téléphone.

 

     Voici quelques témoignages sur la pratique de la marche méditative pour vous inspirer :

 

Lors de mes premiers séjours au Village des Pruniers, je trouvais les marches trop lentes.

Je décidais donc que « ce n'était pas pour moi », C'était plus facile, d'autant plus qu'il y avait plein d'autres choses à découvrir et à expérimenter.

Puis, un jour, je me suis dit : « je vais essayer ». Ce fut difficile ! Je me retrouvais face à mes énergies d'habitude et face à mon énergie de précipitation, je ne savais plus marcher ! Il me fallait «réapprendre ». Ce fut étrange comme ressenti.

Je me suis appuyée sur les notions apprises lors de mes cours d'ergothérapie : le talon qui se pose au sol en premier, le déroulé du pied au sol, le basculement de l'équilibre d'un pied sur l'autre, le ressenti de ce transfert d'appui.

Cette décomposition m'a permis de redécouvrir la marche et d'y prendre un grand plaisir.

De cette façon je mettais ma présence dans mes pieds, dans le contact au sol et dans le mouvement de la marche. J'y ajoutais une présence au souffle. Puis, je me suis ouverte à poser mon regard autour de moi.

J'apprécie cet équilibre entre la présence aux pieds, au souffle et au regard, je le ressens comme un équilibre entre l'intérieur, l'extérieur et le va et vient entre les deux.

J'aime retrouver cette manière de pratiquer la marche

                                                                                                                                                                                     Marche-4.jpg

 

La méditation marchée

J’ai toujours aimé marcher, à la montagne, à la plage pieds nus sur le sable chaud, dans le désert mais aussi à Paris au cœur de la cité, observer l’œuvre des hommes. Marcher m’a toujours aidé à déposer mes bagages doucement tranquillement… La quiétude par le mouvement…

Durant mes marches méditatives j’expérimente toujours ma présence à moi-même et à l’environnement qui m’entoure. Si je traverse des zones de turbulences il me faudra seulement un peu plus ou beaucoup plus de temps. Mais peu à peu au fil de mes pas mon esprit et mon corps s’unissent et l’environnement et moi-même s’unissent aussi.

Pour savourer la nature, je porte mon attention sur mes pas, sur ma respiration, sur mon corps en mouvement ou sur l’espace ou sur les sons… Je deviens moi-même nature comme l’arbre, l’oiseau ou le nuage. Je suis là à ma juste place, à ma simple place… Nulle part où aller et rien à faire, je marche sur le chemin.

Je marche souvent sur les bords de la Marne avec mes sœurs et frères de la sangha, une marche méditative sans cesse renouvelée et pourtant toujours la même.

La marche en Pleine Conscience m’apprend peut-être que le véritable amour de la vie est ce qui passe et renaît. Les feuilles d’automne si belles tombent pour que l’arbre survive à l’hiver, l’hiver la nature entre en dormance tout semble mort et au printemps tout recommence… C’est le rythme immuable auquel je participe et auquel nous participons tous.

Moment présent moment merveilleux

Moment éphémère et moment d’éternité