Cheminons pour une éthique globale sur notre Terre
Cheminons pour une éthique globale sur notre Terre | |
Une fleur ne doit rien faire pour être utile. Elle doit se contenter d'être une fleur. C'est suffisant.
Un seul être humain véritable suffit pour réjouir le monde entier.
Que vois-je en sillonnant notre Planète et me penchant au chevet de notre Terre Mère en souffrance ?
Des catastrophes naturelles en accélération, tels les cyclones, des inondations ici, la sécheresse ailleurs... la prolifération d’insectes nuisibles avec l’usage excessif des pesticides...sans parler plus récemment de la catastrophe nucléaire de Fukushima, de la famine qui sévit toujours encore à notre siècle...malgré toutes les prouesses de la science et des avancées technologiques !
J’exhorte mes disciples à pratiquer les 5 entraînements à la Pleine Conscience :
une pratique de la “parole aimante et l’écoute profonde” pour un dialogue fraternel et la pratique d’une conduite juste pour transformer notre souffrance.
En observant la consommation des 4 sortes de nourritures qui sont les aliments comestibles (moins ou pas de viande...), les impressions sensorielles, la volition et la conscience, pouvons-nous nous engager à ne pas faire d’usage de drogues, ne consommer aucun produit contenant les toxines neuro-sensorielles comme les sites internet, jeux, films ou média écrits axés sur la violence et le sexe, source de mal-être et de souffrance pour une grande majorité de la population mondiale ?
Les Grecs avaient déjà pensé à l’éthique : elle ne peut que se concevoir que sous un angle global car Ethos signifie un lieu de vie, habitude, mœurs. et chez les Romains “ethicus” est une discipline morale dans un milieu naturel et humain.
Pouvons-nous retrouver cette “éthique” dans la solidarité et le partage comme les Anciens en Europe l’avaient déjà envisagée ?
Chaque pas que nous posons sur la terre est une occasion de nous retrouver en lien avec notre Terre Mère : respirons chaque seconde à chaque pas, moment unique, moment merveilleux, nous sommes en vie.
La pratique de la respiration consciente nous invite à découvrir la réalité individuelle, la réalité de la société et le caractère global de la nature intérieure en lien avec la nature extérieure.
Nous prenons ainsi conscience que notre Terre ne peut plus supporter une atmosphère plus toxique.
Pour ceux d’entre nous qui aimons les balades à la campagne ou les randonnées à la montagne, nous n’ignorons pas que les arbres sont nos poumons extérieurs.
La destruction de tant de forêts, la couche d’ozone en partie détruite, les eaux polluées par tant de pluies acides : pouvons-nous y remédier ?
Nos technologies peuvent-elles nous aider à nous sauver de ces catastrophes ?
Pouvons-nous contrôler ce système créé par notre style de vie “encore et toujours plus” ?
Nous cherchons le bonheur en dehors de nous et nous courons après cet impossible bonheur qui a créé la peur, la colère, le désespoir, la violence...
Sans un réveil collectif, la catastrophe est à nos portes.
La Terre ne pourra pas nourrir dans la bonne santé et le bonheur les 7 milliards et plus de 3 millions d’âmes ( depuis janvier 2012 ) , si nous gardons ce style de vie avec ce fragile équilibre...ou plutôt, avec cette rupture de l’équilibre écologique !
Les civilisations des Grecs, des Romains au cours de l’histoire ont implosé, après s’être épanouies et notre civilisation ne serait pas différente...elle se détruirait plus ou moins vite avec nos actes ou grâce à nos efforts....et la Terre n’a pas besoin de nous pour vivre en lien avec le Soleil !
Quand serons-nous assez nombreux pour nous réveiller pour un monde où chacun aura sa place et vivra en harmonie avec la nature en équilibre heureux avec les pierres, les plantes, les animaux ?
La pratique de la pleine conscience nous invite à suivre notre respiration et à marcher en suivant notre inspiration et notre expiration... dans le sourire ! pour vivre le moment présent plutôt que de nous perdre dans des pensées du passé ou du futur !
En nous dans notre profondeur, se lovent des graines d’amour, de compassion, de compréhension tout comme celles de l’ignorance, de la colère, de la haine, de la discrimination, du désir, de la fierté, et de l’attachement.
Notre expérience de la vie dépend de notre façon d’arroser toutes ces graines.
Trop de graines de la peur, de la colère, du désespoir ont été nourries sur notre planète Terre.
Entraînons-nous à arroser d’une manière sélective nos belles graines de la solidarité et du partage : opérons en nous le changement pour vivre une éthique globale sur la Terre.
Thich Nhat Hanh Maître Bouddhiste Zen |