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Publié par lapluiedudharma.over-blog.com

La parole en Pleine Conscience

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Cher Bouddha, j’ai dit des choses dans le passé qui n’étaient pas vraies, par bêtise ; peut-être ai-je dit ces choses pour dissimuler ma faiblesse ou bien pour embellir l’image que les gens ont de moi. J’ai parfois dit des mensonges par crainte que les gens me critiquent ; je dis parfois ces choses qui sont fausses parce que je veux gagner quelque chose, ou bien je veux éviter d’être blâmé, ou encore je les dis simplement par arrogance et jalousie. J’ai parfois menti parce que je voulais que la personne qui m’écoute déteste la personne que je déteste ou de laquelle je suis jaloux.

 

Cher Bouddha, lorsque me revient en mémoire toutes les fois où j’ai menti, j’ai soudain honte et je veux alors t’exprimer mon regret. (16)  Je promets qu’à partir de maintenant je ne serai pas stupide au point de dire encore des mensonges comme ça. Je promets de parler avec compréhension et amour afin de résoudre les conflits entre moi et les autres. Je parlerai de telle sorte à apporter la réconciliation entre les différents membres de ma famille ainsi que de ma Sangha, entre les différents secteurs de la société et entre les différentes nations. Je ne dirai rien qui soit discriminatoire, que ce soit d’un point de vue racial, religieux, ou de toute autre sorte ; je pratiquerai de manière à parler de ce qui est sain et bon, de ce qui est beau, de ce qui est gentil et positif, mais aussi des réelles difficultés et souffrances des différents membres impliqués dans une dispute, afin d’aider les deux partis à mieux se comprendre l’un l’autre. Une fois qu’ils se seront compris l’un l’autre, je les aiderai à se rencontrer et à pratiquer la réconciliation et l’acceptation mutuelle.

 

Dans le cas d’un conflit, je fais le vœu de ne pas dire une chose d’un coté et autre chose de l’autre coté qui les ferait se haïr et s’éloigner davantage l’un de l’autre. Si quelqu’un vient à moi pour se plaindre de sa souffrance, en pensant qu’elle a été causée par un autre, je pratiquerai tout d’abord l’écoute profonde pour aider cette personne à souffrir moins ; si je reconnais qu’il y a de fausses perceptions dans ce qu’il dit, j’utiliserai des moyens habiles pour l’aider à regarder plus en profondeur dans la situation ; utilisant les moyens habiles, je l’aiderai également à voir la source de souffrance qui réside dans ses propres perceptions fausses.

 

(16) Il y a deux formations mentales de honte différentes dans le bouddhisme. L’une est le regret bénéfique concernant les actions passées ainsi que la détermination à faire mieux dans le futur, et l’autre est la honte à laquelle on reste attaché et qui devient un complexe de culpabilité ainsi qu’un obstacle pour nous.

 

Je lui parlerai des difficultés et des souffrances, ainsi que des qualités positives de l’autre personne afin qu’il s’en souvienne et qu’il voie la situation avec plus de clarté. Je l’encouragerai à approcher l’autre personne ou le groupe pour qu’ils puissent s’asseoir ensemble et rétablir la communication. Si nécessaire, je me porterai volontaire pour le soutenir et l’aider à dire tout ce qu’il n’a pas encore été capable de dire à l’autre personne. J’éviterai de me faire l’allié d’une personne en en opposant une autre, ce qui causerait de la disharmonie et du malheur dans ma famille ou dans ma communauté.

 

Touchons La Terre

 

Cher Bouddha, avec corps, parole et esprit en parfaite unité, je touche la Terre devant toi qui es venu de l’ainsité, devant le Bouddha Prabhoutaratna et le Bodhisattva, l’Être Eveillé Ksitigarbha. ( C )

 

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