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Publié par lapluiedudharma.over-blog.com

Manger avec Reconnaissance

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Cher Bouddha, je fais le vœu d’être reconnaissant chaque fois que je m’assois à table pour manger. Je sais que le temps du repas est également un temps de méditation. En mangeant, je me nourris bien sûr physiquement mais aussi spirituellement. Tout en joignant les mains avant le repas, je suis ma respiration afin de ramener mon corps et mon esprit ensemble en unité. Je vais regarder la nourriture sur la table ou dans mon bol dans cet état de conscience pure, et je vais méditer sur les cinq contemplations :

 

     1 - Cette nourriture, don de tout l'univers, du Ciel, de la Terre et                                  d'innombrables êtres vivants, est le fruit d'un travail difficile.

     2 - Recevons-la avec Pleine Conscience, avec Amour et Gratitude afin d'en être              dignes.

     3 - Reconnaissons et transformons nos états mentaux négatifs, notamment la                  gourmandise, afin d'apprendre à manger avec modération.

     4 - Ne prenons que les aliments qui nous nourrissent et nous maintiennent en                    bonne santé.

     5 - Nous acceptons cette nourriture afin de développer notre fraternité, de                  bâtir notre communauté et de nourrir notre idéal de servir tous les êtres                    vivants avec amour.

 

Cher Bouddha, en tant que laïc, je dois aller travailler chaque jour pour gagner de l’argent et pouvoir ainsi nourrir ma famille. Pourtant, je ne me dis pas que cette nourriture est la mienne ou qu’elle a été produite par moi. Alors que je regarde mon bol de riz, je peux clairement voir que c’est là un cadeau du ciel et de la terre. Je vois alors les champs de riz, le jardin potager, la lumière du soleil, la pluie, le fumier, et tout le labeur difficile du fermier. Je vois les magnifiques champs de blé doré, je vois celui qui moissonne la récolte, bat les grains et fait le pain. Je vois les haricots semés en terre devenir des haricots en grains. Je vois le verger de pommes, le verger de prunes, le jardin de tomates, et aussi tous les travailleurs qui ont cultivé ces plants. Je vois les abeilles et les papillons aller de fleur en fleur et collecter le pollen pour en faire un miel doux que je pourrai manger. Je peux voir la contribution de chaque élément du cosmos dans cette pomme ou cette prune que je tiens dans les mains, ou dans cette feuille de salade cuite à la vapeur et que je trempe dans la sauce de soja. Mon coeur est alors rempli de gratitude et de bonheur. Pendant que je mâche la nourriture je nourris ma prise de conscience et mon bonheur sans laisser mon esprit être emporté par le passé, le futur ou les pensées insignifiantes du présent. Chaque bouchée de nourriture me nourrit et nourrit mes ancêtres et mes descendants, tous présents en moi. Tout en mâchant ma nourriture, j’utilise le gatha suivant :

 

Je prends mon repas dans la dimension ultime,

Nourrissant en même temps tous mes ancêtres,

Ouvrant le chemin pour tous mes descendants.

 

Je me nourris de nourriture comestible ainsi que de nourriture sensorielle. La nourriture comestible m’apporte les nutriments physiques. La nourriture des impressions sensorielles m’apporte joie et compassion alors que je mange. Lorsque je mange en Pleine Conscience je produis de la compassion, de la liberté et de la joie, nourrissant ainsi ma Sangha et ma famille de ces éléments-là.

 

Je ne peux pas me permettre de manger ou de boire au-delà de mes besoins, sachant que cela serait fâcheux pour moi-même et pour ma pratique. Tout en faisant la queue pour me servir à manger ou bien lorsque je remplis mon bol de nourriture, je fais le voeu de me rappeler à moi-même de pratiquer et de ne prendre ainsi que ce dont j’ai besoin et qui préserve la paix et la légèreté dans mon corps. En tant que moine ou nonne, je sais très bien que mon bol porte le nom de récipient de la juste mesure, et je pratique donc en conséquence, ne me servant que la quantité de nourriture suffisante à mon bien-être.

 

Cher Bouddha, lorsque je regarde la nourriture que je mange, je vois bien que cette nourriture est un cadeau du ciel et de la terre. C’est le fruit d’un travail difficile. En tant que moine ou nonne, je reconnais que c’est là un cadeau qui m’est offert par des personnes laïques et que c’est en même temps la nourriture que le Bouddha me donne à manger. Lorsque je suis devenu moine ou nonne, cher Bouddha, tu m’as donné un bol à aumône, et tu m’as enseigné qu’aussi longtemps que j’ai ce bol, je n’ai pas à craindre la faim, pourvu que je pratique avec sincérité. Cher Bouddha, chaque fois que je termine mon repas, je suspends mon bol et me tourne vers toi pour t’offrir ces mots de remerciements : « Merci Bouddha de me donner de quoi manger. » Je dis cela avec un coeur plein de gratitude. Et exprimer ma gratitude au Bouddha, c’est exprimer ma gratitude envers la terre, le ciel et toutes les espèces, ainsi que pour le travail difficile de tant de gens, y compris mon frère ou ma soeur qui a cuisiné ce bon repas.

 

Touchons La Terre

 

Cher Bouddha, je touche la Terre trois fois devant toi, celui digne de tout respect et de toute offrande, afin d’exprimer ma gratitude envers la terre, le ciel, toutes les espèces d’êtres vivants, et dans le but de nourrir mon propre bonheur. ( C )

 

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