28 . Cuisiner en Pleine Conscience
Cuisiner en Pleine Conscience
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Cher Bouddha, chaque fois que je cuisine, que ce soit pour ma Sangha ou pour ma famille, j’ai la possibilité de le faire en Pleine Conscience et de transformer ainsi la cuisine en une joyeuse salle de méditation. Alors que je verse l’eau dans la bassine pour laver les légumes, j’en profite pour regarder l’eau attentivement et y percevoir sa nature merveilleuse. Je peux ainsi voir que l’eau nous parvient des hauteurs des montagnes ou bien des profondeurs de la terre jusque dans notre cuisine. Je sais aussi qu’il y a des endroits sur cette Terre où l’eau y est rare et les gens doivent alors marcher plusieurs kilomètres juste pour rapporter un bac d’eau sur leurs épaules. Ici l’eau est disponible chaque fois que j’ouvre le robinet, mais il suffit d’une coupure d’eau pour que je me sente déjà désemparé. Conscient du fait qu’il est précieux d’avoir de l’eau propre, j’apprécie pleinement l’eau qui m’est disponible. De même, je suis reconnaissant de l’électricité dont je peux faire usage pour allumer la lumière ou pour faire bouillir de l’eau. Le simple fait de savoir que l’eau et l’électricité me sont facilement accessibles suffit à me rendre heureux tout de suite. Eplucher les légumes ou bien les cuisiner est un acte que je peux faire avec amour et Pleine Conscience. Je sais qu’en agissant ainsi je trouve là le moyen de préserver mon énergie et de m’épargner la fatigue. A partir du moment où je peux voir dans le fait de cuisiner un moyen d’offrir de l’attention et du soin à ma famille et à mes amis, je peux alors facilement ressentir de la joie et de la paix dans mon travail. En regardant profondément la tomate, la carotte ou le morceau de tofou, je peux voir la nature merveilleuse de ces choses, comment ils ont été nourris par la terre, le soleil, la pluie et la graine. En faisant le thé, je regarde en profondeur et je vois les collines de plantations de thé sur les hauts plateaux au nord du Vietnam ou encore les collines brumeuses de l’Inde. Travaillant en silence avec ma famille et mes amis réunis, nous préparons le repas en Pleine Conscience, avec amour et avec joie. Dans la cuisine, nous plaçons un autel en hommage au Bodhisattva de la Cuisine, et chaque fois que nous commençons à cuisiner nous pouvons allumer un bâton d’encens pour débuter notre pratique qui consiste à cuisiner dans la dimension spirituelle.
Bouddha Honoré du Monde, je vais organiser ma vie de manière à avoir suffisamment de temps et d’énergie pour cuisiner avec plaisir et détente. Je promets de ne pas parler avec irritation ou de façon déplaisante dans la cuisine. Je suis bien conscient que les énergies d’amour et de compassion présentes dans la cuisine pénètrent directement dans la nourriture que je cuisine et que je prépare pour mes bien-aimés.
Touchons La Terre
Je touche la Terre trois fois devant le Bodhisattva, l’Être Eveillé de la Cuisine, et lui demande de porter témoignage de mon souhait de bien pratiquer dans la cuisine. ( C )