6 ème Message, " Ceci étant cela est ''
« Ceci étant cela est »
Tant que nous avons de la gratitude nous sommes heureux
La graine de la gratitude peut grandir en nous en lui faisant tout simplement de la place.
Le sentiment de surprise, d’émerveillement a lieu lorsque nous n’avons pas d’attente que quelque chose va se passer.
De ne rien attendre par exemple est de ne pas prendre pour acquis que votre voiture va démarrer lorsque vous tournez la clé de contact. Essayez cela et vous serez surpris et émerveillé par la technologie qui permet à votre voiture de démarrer et la gratitude naîtra en vous. Regardez votre corps, savez-vous que votre corps est une merveille ?
Peut-être pensez-vous qu’aujourd’hui est tout simplement un autre jour de votre vie mais ce n’est pas juste un autre jour, cette journée vous est offerte. C’est un cadeau. C’est un cadeau unique que vous recevez maintenant et la gratitude est la seule réponse possible.
Apprenez à vivre comme si ce jour était le tout premier et aussi le tout dernier de votre vie, commencez par ouvrir vos yeux et découvrez combien c’est merveilleux d’avoir des yeux, ce mouvement de couleur qui vous est offert à tout moment pour votre simple plaisir.
« Me réveillant ce matin, je souris.
J’ai vingt-quatre heures toutes nouvelles.
Je forme le vœu de vivre chaque instant dans sa plénitude
Et de poser sur le monde un regard aimant. »
Pour cette semaine :
- Lire le deuxième entraînement à la pleine conscience, comment pratiquez-vous la générosité dans votre vie Quotidienne. - Écrire sur ce qui vous touche le plus dans cet entraînement. - Écrivez dans votre cahier les trois expériences les plus douloureuses que vous ayez connues dans la vie. Voyez quels cadeaux ou bénéfices secondaires elles vous ont apporté. ( Vous pouvez également les partager avec votre Sangha ). - Chaque soir écrivez cinq choses pour lesquelles vous avez ressenti de la gratitude durant la journée et trois petits bonheurs qui ont illuminé votre journée. |
« Le jour touche à sa fin,
Notre vie s’enfuit.
Regardons profondément.
Qu’avons-nous fait
De tout ce temps passé ?
Chère Communauté, avec diligence,
Consacrons-nous de tout cœur à la méditation.
Vivons pleinement chaque instant,
Comme des personnes libres.
Conscients de l’impermanence,
Ne laissons pas nos jours s’écouler
Dans l’inutilité. »
Témoignage :
2ème entraînement : Générosité de pensées, paroles et actions.
Voici une expérience de l’observation de mes pensées et émotions et comment elles peuvent générer l’enfer ou le paradis en moi et autour de moi.
J’avais commandé du pain marocain que je voulais offrir à la Maison de l’Inspir’.
C’était très important pour moi.
Je voulais le récupérer le matin tôt. Lors de la commande, j’ai bien senti les réticences du boulanger car son habitude était de livrer ce pain là plutôt en fin de matinée.
J’ai insisté et il a fini par dire oui.
Quand je suis venue chercher le pain, il n’était pas prêt.
Alors j’ai vu apparaître en moi 2 pensées et émotions associées totalement contraires.
L’une était sous l’emprise de la colère et reliée à des graines racistes, en lien avec mon histoire familiale sur fond de guerre d’Algérie.
J’ai eu envie de parler haut pour que tout le monde l’entende : « Et bien vous avez perdu une cliente puisque vous n’êtes pas capable d’être fiable »
L’autre pensée était beaucoup plus apaisée : « ce n’est pas grave.
C’est juste que les conditions ne sont pas réunies pour que le pain se manifeste à cette heure du matin. Je viendrai en rechercher une autre fois.
Il n’a pas osé dire non quand j’ai insisté. »
J’ai bien vu ces 2 pensées se côtoyer en moi, même si tout est allé très vite.
Et j’avais le choix entre l’enfer ou le paradis.
J’ai choisi le paradis : ouf ! Et ce fut le paradis avec plein de bénéfices :
- Je ne me suis pas fâchée avec le boulanger maghrébin et je lui ai racheté de son bon pain marocain
- Je n’étais pas en colère, donc pas de rumination, de théâtre intérieur. Au contraire une vraie légèreté et un apaisement réel. Mon esprit et mon corps étaient en paix.
Cette expérience participe en moi à soigner petit à petit les blessures de mes ancêtres.
Merci Thây, merci la pratique.