Quatrième message - Retraite d'Hiver 2013-2014
Quatrième message de la retraite d'hiver chez soi
26 Décembre 2013 , Rédigé par Maison de l'InspirPublié dans #Inspiration
Générosité, Bonheur véritable; en évoquant les conditions du bonheur véritable, que se passe-t-il en nous ? Que se passe-t-il de l'intérieur vers l'extérieur ?
Regarder ce qui va bien, laisser de l'espace à cela, regarder les graines de joie et de bonheur en soi, les laisser s'épanouir… et... laisser monter le sourire intérieur vers notre visage, laisser venir un sourire extérieur.
« Je suis heureuse que tu sois là et quand je te regarde, cela crée une détente profonde en moi et le sourire monte à mon visage »
Rien ne naît, rien ne meurt ; le sourire est en nous, parfois enfoui, parfois caché.
Pour la période qui vient, nous vous invitons à pratiquer le sourire.
Invitation à nous installer dans quelque chose qui nous nourrit positivement : le visage d'un enfant, un plat que nous apprécions, l'écoute d'un chant, le soleil sur le visage, un ami qui nous prend la main...
Noter dans notre journal ce qui nous nourrit positivement, au niveau visuel, auditif, olfactif, tactile, gustatif, relationnel
Comme l'attention à la respiration, porter notre attention au volume, à l'intensité de notre sourire intérieur, se connecter à notre sourire, savourer ce sourire
Quand un sourire intérieur vient dans une rencontre, un moment, le laisser s'épanouir à l'extérieur, sourire à ce moment
Et pour terminer, nous vous invitons à sourire au moins 2 minutes par jour
Nous vous souhaitons une belle pratique du sourire et de joyeuses fêtes de fin d'année
Témoignage
Au risque d'aimer
Au fil des enseignements offerts par Thây, je glane quelques phrases qui deviennent une musique et chantent en moi. Ainsi lors d'un enseignement sur le thème des quatre mantras d'amour, j'ai entendu Thây nous expliquer que nous avons peut-être souffert d'aimer, mais que cela ne doit pas nous empêcher d'aimer à nouveau. Comme souvent cette phrase s'est éclaircie à travers l'expérience. Pour moi ce fut une histoire liée à une chienne.
J'étais en visite chez une de mes tantes qui a été une seconde mère pour moi et, au moment de monter dans la voiture ; une 2 CV dans laquelle nous pouvions « entasser » un improbable volume en l'occurrence trois jeunes enfants et les bagages, une chienne avec une corde rongée pendant à son cou s'est glissée sur le plancher côté conducteur. A son regard doux et implorant, auquel il ne manquait que la parole, j'ai su que j'allais la prendre avec moi. La chienne installée du côté passager, je suis retournée chez mes parents où je faisais un court séjour. Quand mon père a vu la chienne descendre de la voiture, il est entré dans une de ses colères noires qui nous ont tant effrayés enfants. Je n'ai pas compris. Au moment du départ, enfants et bagages dans la voiture il fut impossible d'y loger la chienne pour faire les 800km (sans autoroutes à l'époque) pour rejoindre mon lieu de vie.
Mon jeune frère (12ans) était ravi d'avoir enfin le chien dont il rêvait et celle qui fut baptisée « Duchesse » et savait se faire aimer de tous a vécu des jours paisibles. Mon père savait que Duchesse mourrait vraisemblablement avant lui et le jour vint où il fut plus raisonnable de la soulager de ses souffrances. Ce fut un déchirement pour mon père et j'ai alors compris que sa colère venait de la peur d'aimer où plutôt de la souffrance du risque d'aimer.
Cette compréhension a éclairé le chemin de la réconciliation avec mon père, un homme pas facile (c'est un euphémisme) qui carapaçonnait sa profonde tendresse par peur de cette souffrance du risque d'aimer.
Notre père est en nous, mon père est en moi et il est probable que cette peur soit en moi aussi. J'essaye d'accepter ce risque d'aimer. Je sais qu'actuellement je suis incapable d'aimer sans attachement et que l'attachement est source de souffrance, que je souffrirais de la séparation mais j'ai confiance dans la Pratique pour m'aider à transformer cette souffrance et je sais un lieu, un refuge où je pourrais soigner mes blessures du risque d'aimer.