' Toucher la Terre ' ( Suite )
8 chapitres
Revenir au moment présent pour vivre le bonheur ici et maintenant
Cher Bouddha, je reconnais l’oubli et la distraction comme une énergie d’habitude
puissante en moi. Je me laisse souvent submerger par des peines ou des regrets du passé. Je rate ainsi de nombreuses occasions d’être en contact avec les merveilles de la vie dans le moment
présent. Je vois beaucoup d’entre nous incapables de vivre notre vie dans l’instant présent : le passé est devenu une prison qui nous enferme ; nous passons notre temps à pleurer, à nous
lamenter et à regretter ce que nous avons perdu. Nous laissons filer l’occasion de profiter de ce qui est frais, beau, merveilleux, qui pourrait nous nourrir et nous transformer dans le moment
présent. Nous ne savons pas être en contact avec le ciel bleu, les nuages argentés, les saules verts, les fleurs jaunes, le chant des pins, le murmure des ruisseaux à la campagne, le gazouillis
des oiseaux ou les rires des enfants sous le soleil matinal dans le square.
Nous ne savons pas non plus toucher les merveilles qui sont en nous. Nous ne voyons pas que nos yeux sont
deux joyaux, qu’il nous suffit de les ouvrir pour être tout de suite touchés par le monde qui s’offre dans un paradis de formes et de couleurs. Nous ne voyons pas que nos oreilles sont deux
miraculeux organes sensoriels : il nous suffit de prêter l’oreille pour entendre immédiatement le murmure du vent à travers les branches des pins, le chant joyeux des rossignols ou la voix de
la marée montante qui joue, le matin, une majestueuse symphonie. Notre cœur, nos poumons, notre cerveau, mais aussi notre capacité de percevoir, de penser ou de visualiser sont également de
pures merveilles. Un verre d’eau claire ou une orange mûre dans notre main en sont tout autant. Et pourtant, nous sommes incapables de toucher de telles manifestations de la vie, car nous ne
savons pas utiliser la respiration consciente et les pas en pleine conscience pour nous entraîner à revenir au moment présent.
Cher Bouddha, je te prie d’être le témoin de mon engagement. Je te promets de changer de
comportement. Je sais que le bonheur n’est pas une idée abstraite, ni une promesse lointaine pour l’avenir. Il est vraiment présent pour moi avec toutes ses merveilles. La petite allée de terre
rouge bordée d’herbe verte, ces mignonnes petites fleurs jaunes et mauves, ce ruisseau chantant où reposent tranquillement les cailloux au fond de son lit : voilà le monde du bonheur. Mon
paradis est fait non seulement de bouquets de lotus et de boutons de chrysanthèmes, mais aussi de boue et de compost pour nourrir les racines du lotus et les branches du chrysanthème. Il semble
y avoir naissance et mort. Mais si je regarde en profondeur, je verrai que la naissance et la mort sont interdépendantes : l’un est impossible sans l’autre. Et si je regarde plus profondément
encore, je ne vois plus ni naissance ni mort mais seulement manifestations. Je sais que si je pratique assidûment tous les jours, je pourrai faire naître l’énergie de la pleine conscience, de
la concentration et de la vision profonde. Cette énergie me permettra toujours de retourner au moment présent pour entrer dans le paradis. Je n’ai pas besoin d’attendre la désintégration de ce
corps pour y entrer. Je peux y être immédiatement, avec un peu d’énergie de pleine conscience, de concentration et de vision profonde. Cette énergie, je peux la faire naître avec mes pas, ma
respiration attentifs et mon regard profond.
Silence pendant quelques respirations
Corps et esprit en parfaite harmonie, je touche la Terre trois fois afin d’entrer
profondément en contact avec toi, cher Bouddha, et avec le bonheur ici et maintenant.
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Prendre soin du moment présent, c’est construire un bel avenir
Cher Bouddha, je me rappelle que tu nous as enseigné de ne pas regretter le passé, et de
ne pas nous perdre dans le souci et la peur du futur. Nombreux d’entre nous sommes noyés dans les inquiétudes et les peurs, ce qui nous enlève la capacité de vivre pleinement et profondément le
moment présent. J’ai le droit et la possibilité de faire des projets pour le futur et d’établir des fondations pour construire mon avenir, mais ce n’est pas une raison pour me laisser entraîner
par les soucis ou la peur du futur. En réalité, la substance même du futur est le présent. Si je sais comment prendre en charge et vivre profondément le moment présent en évitant de penser, de
dire et de faire ce qui est négatif, si je sais comment penser, dire et faire seulement ce qui peut apporter la compréhension, l’amour, la paix et le bonheur, alors je fais tout ce qui est en
mon pouvoir pour construire un bel avenir. Je comprends que si je m’occupe du présent avec toute ma sagesse et tout mon cœur, je fais déjà tout mon possible pour l’avenir et je n’ai plus à
m’inquiéter pour le futur. Le souci et la peur sont des énergies négatives, des obstacles dans la construction du bonheur à la fois présent et futur. Je sais que je peux mettre fin au souci en
apprenant à vivre en pleine conscience, dans la stabilité et la liberté, et à faire naître plus d’énergie de compréhension et d’amour.
Qu’adviendra-t-il du monde ? Mes enfants et les enfants du monde auront-ils une chance
de vivre libres et heureux ? Cela dépend de ma manière de vivre le présent. Si je n’apprends pas à vivre dans la simplicité et si je ne suis pas heureux et satisfait d’une vie simple et pleine
de fraternité, mes enfants, mes petits-enfants, tous les enfants du monde et moi-même n’aurons pas d’avenir. Si nous continuons à courir après le pouvoir, la reconnaissance et la richesse, non
seulement nous nous privons du temps de vivre dans la paix et la liberté, mais nous continuerons aussi à surexploiter les ressources de la Terre, à détruire l’environnement et à entretenir la
haine et les conflits dans le monde. Et nous serons privés d’avenir, nous et notre environnement.
Cher Maître, je fais le vœu de dévouer ma vie à illuminer de cette prise de conscience chaque instant de ma
vie quotidienne ainsi que le cœur de chaque être autour de moi. Je suis convaincu que c’est le mode de vie le plus beau, celui par lequel je prends la suite de ta sagesse, de ton aspiration et
de ton action.
Silence pendant quelques respirations
En faisant le vœu de maintenir cette prise de conscience durablement, je touche la Terre
trois fois devant toi, cher Bouddha, dont l’action reflète parfaitement la vision profonde .
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Pratiquer la marche méditative pour revenir au moment présent
Cher Bouddha, dans le passé, j’avais l’habitude de courir, avec pour seul désir
d’arriver le plus vite possible. Je ne savais pas comment vivre dans la paix, la tranquillité et la liberté. Depuis que j’ai appris la marche méditative, je me suis beaucoup transformé. Mais ma
pratique de la marche méditative n’est pas aussi solide que je le souhaiterais, tous mes pas ne sont pas faits en pleine conscience. Je vois autour de moi tant de personnes incapables de vivre
dans le moment présent car elles n’ont pas encore eu la chance de pratiquer la méditation marchée. Cher Maître, tu m’as enseigné que la vie n’est disponible que dans le moment présent ; c’est
pourquoi je veux que chacun de mes pas me ramène à l’instant présent. Je suis déterminé à marcher en me concentrant sur ma respiration et sur le contact entre mes pieds et ma belle planète
chaque fois que je fais un pas. Je ne parlerai pas en marchant. S’il y a quelque chose à dire, je m’arrêterai pour me concentrer sur mes paroles ou sur l’écoute. Puis je continuerai mon chemin
après avoir fini de parler ou d’écouter. Si la personne qui m’accompagne ne connaît pas encore cette pratique, je m’arrêterai pour la lui expliquer. Ainsi, je pourrai faire chaque pas avec tout
mon cœur, pour revenir au moment présent et entrer en contact profond avec la vie et le paradis du présent. Les merveilles de la vie que sont les fleurs, les cailloux, le ruisseau, l’écureuil,
le chant des oiseaux, le vent, jusqu’à la lune et les étoiles, sont là en cet instant même. C’est un vrai miracle d’être encore vivant, d’avoir encore deux jambes en pleine forme et de marcher
en toute liberté sur cette planète Terre.
Cher Maître, je te promets d’organiser ma vie de manière à pratiquer la marche méditative chaque fois que
j’ai besoin de me déplacer à pied, que la distance soit longue ou courte : de ma chambre à la salle de bain, de la cuisine aux toilettes, du rez-de-chaussée au premier étage ou de chez moi à
l’arrêt de bus. Dans un parc, au bord d’une rivière, à l’aéroport ou au supermarché, où que je sois, j’aurai toujours la même façon de marcher. Je fais le vœu de faire naître et de propager
l’énergie de la liberté, du bien-être, de la stabilité, de la joie et du bonheur où que j’aille.
Cher Bouddha, tu t’es autrefois promené librement, dans toute la région du Gange. Chaque endroit où tu
passais devenait un lieu sacré. Je veux moi aussi marcher avec tes deux pieds pour voyager à travers les cinq continents. Ainsi, toute la planète Terre deviendra une planète sacrée. Cher
Bouddha, tu as autrefois choisi la Terre comme ton royaume. Je te promets formellement d’en prendre bien soin. Je veux continuer ton aspiration en partageant tes enseignements et tes pratiques
sur les cinq continents. Je sais que la pratique de la marche méditative à elle seule me permettra déjà de continuer en beauté ton œuvre et celle de ta Sangha . J’ai en mémoire les paroles que
le roi Prasenajit t’adressait : chaque fois qu’il voyait ta Sangha marcher en pleine conscience, dans la solidité et la liberté, sa foi envers toi augmentait. Je suis déterminé à faire
comme ta Sangha, cher Bouddha, pour que quiconque me voit marcher sente jaillir en lui ou en elle un profond respect envers toi.
Silence pendant quelques respirations
De tout mon cœur, je touche la Terre trois fois afin d’être en contact avec toi, cher
Bouddha et avec le Vénérable Assaji, source d’inspiration par sa manière de marcher .
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Faire la cuisine en pleine conscience
Cher Bouddha, avant de commencer mon travail dans la cuisine, j’allume à chaque fois un
bâton d’encens pour débuter la pratique de la cuisine en pleine conscience, et la cuisine devient alors une chaleureuse salle de méditation. En laissant l’eau du robinet couler dans la bassine
pleine de légumes, je la contemple pour voir sa nature merveilleuse. Je vois l’eau prendre sa source à la cime des montagnes ou dans les profondeurs de la terre et couler jusqu’à ma cuisine. Je
sais aussi qu’il y a des endroits sur cette planète où l’eau manque, où les gens doivent marcher des kilomètres sous le soleil pour aller remplir des seaux et les porter ensuite jusqu’à leur
maison. Ici, l’eau est disponible à tout moment, il suffit d’ouvrir le robinet. Une simple coupure de quelques heures, et me voilà tout désemparé. C’est pourquoi je sais que l’eau est
précieuse. Il en va de même pour l’électricité, celle qui me permet d’allumer la lumière ou de faire bouillir de l’eau. Il me suffit d’être conscient que l’eau et de l’électricité me sont
facilement accessibles pour qu’immédiatement, la joie emplisse mon cœur.
Je peux couper les légumes ou faire la cuisine en pleine conscience et aussi avec amour. Je sais que
travailler avec amour ne me fatigue pas alors que, si je me sens obligé de cuisiner pour les autres, je perds toute ma joie. Devant une tomate, une carotte ou un morceau de tofu, je peux
également regarder en profondeur et voir leur nature merveilleuse et leur origine dans la terre, le soleil, la pluie et la graine. En préparant le thé, je peux regarder en profondeur afin de
voir les plantations de thé sur les hauts plateaux en Asie ou les collines brumeuses de l’Inde. Je peux travailler en silence avec ma famille et mes amis. Chacun d’entre nous peut ainsi
préparer le repas en pleine conscience, dans l’amour et la joie. C’est un grand bonheur d’avoir la chance de faire la cuisine pour ma famille ou ma Sangha .
Cher Maître, je m’organiserai de façon à avoir assez de temps et d’énergie pour faire mon travail dans la
détente et la liberté, sans avoir à me presser. Je te promets de ne pas parler dans la cuisine, et surtout de ne pas médire et de ne pas aborder de sujets préjudiciables au bonheur de ma
famille ou de ma Sangha. Je suis conscient que les énergies d’amour et de compassion présentes dans la cuisine pénètrent directement dans la nourriture que je prépare pour ceux que
j’aime.
Silence pendant quelques respirations
De tout mon cœur, je touche la Terre trois fois devant le Bodhisattva de la Cuisine , le priant d’être
témoin de mon aspiration et de ma détermination à bien pratiquer la méditation dans la cuisine.
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Maintenir à chaque instant la concentration sur l’impermanence
Cher Bouddha, j’aimerais t’exprimer mes regrets pour les erreurs que je commets dans ma
façon de penser. Je veux prendre un Nouveau Départ. Alors que j’ai appris que toute chose est impermanente et que j’ai moi-même parlé de l’impermanence avec éloquence aux autres, je garde
encore cette habitude d’agir comme si les choses étaient permanentes. Je sais que mon corps physique est en constant changement. Des cellules de mon corps naissent et meurent sans arrêt chaque
jour. Il en est de même pour mes sensations, mes perceptions, mes formations mentales et ma conscience. Alors qu’elles changent continuellement, je fais comme si elles étaient toujours
les mêmes, comme si celles d’aujourd’hui étaient exactement identiques à celles d’hier. Ma conscience mentale est capable de reconnaître la nature impermanente des choses, de comprendre que mon
corps, mes sensations, mes perceptions, mes formations mentales et ma conscience sont comme cinq rivières constamment en train de couler et de changer jour et nuit. Il est vrai que je ne peux
pas me baigner deux fois dans le même fleuve. Je sais que mes sentiments de colère ou de joie apparaissent, demeurent un moment pour finalement disparaître et être remplacés par un autre
sentiment. Malgré cette connaissance, je garde l’habitude de me comporter comme si j’étais exactement la même personne qu’il y a dix ans, comme si en moi existait un soi permanent, une âme
éternelle. Je sais que la croyance en une âme éternelle est une vue fausse qui est au fondement d’un grand nombre de perceptions erronées et de beaucoup de souffrance. Mais mon énergie
d’habitude est si profondément ancrée que j’ai encore tendance à agir comme si j’étais une âme éternelle. Mon attachement à un soi permanent est bien solide, en sommeil dans les profondeurs de
ma conscience. Et comme dans ma vie quotidienne, je ne suis pas assez diligent dans ma pratique pour le reconnaître à chaque instant, je lui laisse souvent dicter ma conduite. Je sais que je
peux faire bien mieux.
Je te promets, cher Maître, qu’à partir de cette minute, chaque fois que je serai en contact avec moi-même
ou avec toute autre chose autour de moi, j’allumerai la pleine conscience de l’impermanence, et je maintiendrai à chaque instant cette vision profonde. La connaissance intellectuelle de
l’impermanence ne suffit pas à transformer mon habitude à agir avec mon petit soi séparé. C’est par une concentration ferme et continue sur l’impermanence à tout moment de la vie quotidienne
que je serai capable de transformer cet attachement à l’idée d’un soi, bien enfouie dans ma conscience profonde.
De nouveau, le jour touche à sa fin,
Ta vie s’enfuit.
Regarde profondément !
Qu’as-tu fait ?
A quoi as-tu passé tout ce temps ?
Consacre-toi à la méditation,
Mets-y tout ton cœur.
Vis pleinement chaque instant,
Libre de tout souci, de toute anxiété.
Conscient de l’impermanence,
Ne laisse pas filer tes jours dans l’inutile .
Silence pendant quelques respirations
Corps et esprit en parfaite concentration, je touche la Terre trois fois devant
toi, cher Bouddha, afin de renforcer ma détermination de transformer mon habitude d’agir avec mon petit soi séparé.
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Apprendre le silence
Cher Bouddha, dans le premier discours donné aux cinq moines dans le Parc des Cerfs, tu
as mentionné la pratique de la parole juste, une des huit pratiques du Noble Chemin Octuple . Ma propre pratique de la parole juste est encore faible. Souvent, par le passé, la maladresse m’a
fait dire des choses qui ne correspondaient pas à la vérité. J’ai probablement menti pour dissimuler mes faiblesses, ou bien pour embellir l’image qu’on allait se faire de moi. J’ai parfois dit
des mensonges par crainte d’être jugé ou critiqué ; je l’ai fait parfois dans mon propre intérêt ou pour me disculper, ou par arrogance ou par jalousie ; je l’ai fait aussi pour amener la
personne qui m’écoutait à haïr et jalouser aussi l’objet de ma haine et de ma jalousie. J’ai tenu des propos qui ont divisé et entravé la communication entre moi et les autres, à cause de mes
perceptions fausses, de mon immaturité, de la colère, de l’amour-propre ou de la jalousie. Je sais que quand la communication devient difficile et se coupe, le bonheur disparaît pour laisser
place à la souffrance. Le souvenir de ces moments me remplit de remords. Cher Bouddha, je veux prendre un Nouveau Départ. A partir de cet instant, je fais le vœu de ne plus répéter ces
erreurs.
Cher Maître, tu as consacré beaucoup de temps à enseigner le Dharma à ta quadruple Sangha, faite des
moines, des moniales et des pratiquants laïques hommes et femmes. Tes paroles ouvrent l’esprit de tous ceux qui t’écoutent, les aident à abandonner leurs perceptions fausses. Elles leur
montrent un chemin qui les élève, les encouragent, les consolent, leur inspirent une foi plus solide et leur donnent plus d’énergie pour avancer. Parfois tu restais silencieux, calme, souriant,
sans répondre aux questions posées. Car tu voyais qu’à certains moments le noble silence et le silence foudroyant étaient encore plus puissants et plus éloquents que les mots . Je rêve d’être
comme toi, de parler seulement quand c’est nécessaire, de rester silencieux quand il le faut. Je sais que par le passé, j’ai trop parlé. J’ai prononcé des paroles futiles aussi bien pour moi
que pour ceux qui m’écoutaient. J’ai également dit des choses qui ont causé de la souffrance aux autres ainsi qu’à moi-même.
Je te promets, cher Maître, d’essayer désormais de parler moins et de retourner à la respiration consciente
aussi souvent que nécessaire, pour reconnaître en moi les formations mentales d’irritation, d’amour-propre et de jalousie. Si l’on me demande pourquoi je ne parle pas, je serai sincère en
disant qu’il y a en moi de l’irritation, de l’ennui, de la tristesse ou de la jalousie, et que j’ai peur de créer de la souffrance avec mes paroles. Je demanderai à m’exprimer à un autre
moment, lorsque mon cœur sera plus paisible. En me comportant ainsi, je me protège et protège en même temps l’autre personne. Je sais que je ne dois pas non plus réprimer mes émotions. C’est
pourquoi j’utiliserai ma respiration consciente pour reconnaître ces émotions et en prendre soin, et pour regarder en profondeur afin d’en découvrir les racines. En pratiquant ainsi, je pourrai
calmer et transformer la souffrance en moi.
Silence pendant quelques respirations
Avec gratitude et de tout mon cœur, je touche la Terre devant toi, cher Bouddha, qui est
le plus éloquent grâce à ton silence noble et foudroyant, et qui pratique parfaitement la parole juste.
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Exprimer la gratitude
Cher Bouddha, je suis déterminé à prononcer des phrases que dans le passé, mes
habitudes, mon ignorance ou mes maladresses m’empêchaient encore de dire. J’apprendrai à dire des paroles comme :
- Chérie, je suis tellement heureux d’entendre ta voix au téléphone ;
- Maman, sais-tu combien tu m’as transmis de tes belles qualités, de tes talents et de
ton amour ?
- Cher enfant, j’ai souvent été maladroit ; il m’est arrivé de ne pas comprendre tes
difficultés et ta souffrance, ce qui m’a amené à dire et faire des choses qui t’ont causé de la peine. Je le regrette beaucoup. Je suis désolé et je te promets de ne pas répéter ces erreurs.
S’il te plaît, montre-moi que tu m’aimes en m’aidant à tenir cette promesse ;
- Cher Maître, cher ami, cher Papa, chère Maman, cher enfant, je chéris tellement les
moments que je peux vivre auprès de toi. J’ai tant de chance de pouvoir chaque jour me réjouir de ce bonheur !
- Cher Maître, comme j’ai de la chance de t’avoir près de moi, de marcher à tes côtés,
recevant toute la solidité de ta pratique ;
- Chère Sœur, voir une sœur telle que toi, intelligente, diligente dans la pratique et
pleine de bonheur me donne une grande confiance dans l’avenir de la Voie du Dharma ;
Cher Bouddha, je profite aussi de cette occasion pour te dire en confidence ma gratitude et mon affection.
Si tu n’étais pas là, si tes enseignements n’étaient pas là, si la Sangha n’était pas là pour mettre en pratique et faire vivre ces enseignements, comment pourrais-je être ce que je suis
aujourd’hui ? Sans aucun doute, mes ancêtres et moi avons semé de bonnes graines dans les vies passées ; c’est pourquoi j’ai dans cette vie la chance de te rencontrer, et de recevoir tes justes
et merveilleux enseignements. Tant de blocs d’angoisse et d’ignorance en moi ont été pulvérisés par ta vision profonde et ton Eveil ! Je te dois tant ! Des millions de vies ne suffiraient pas
pour te témoigner toute ma gratitude.
Silence pendant quelques respirations
Je touche la Terre trois fois devant toi, cher Maître, afin d’exprimer la profonde gratitude que j’éprouve
envers toi.
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Poursuivre l’œuvre de Bouddha en préservant la planète Terre
Cher Bouddha, tu es un enfant de la Terre. Tu as choisi cette planète comme lieu de pratique et de service.
Sur ton chemin, tu as formé d’innombrables bodhisattvas capables de protéger cette planète et sa beauté. Je me souviens que devant l’Assemblée du Lotus, au moment où tu as appelé les
bodhisattvas, des centaines de milliers d’entre eux ont surgi de la Terre et se sont présentés devant la communauté. Ils t’ont fait la promesse de demeurer sur cette planète pour la protéger,
et aussi pour continuer ton œuvre.
Cher Bouddha, je suis moi aussi un enfant de la Terre. Je veux moi aussi participer à la protection de
notre belle planète. Je veux trouver le moyen, à mon niveau d’être un bodhisattva parmi ces milliers de bodhisattvas surgis de la Terre. Aujourd’hui ta Sangha est présente dans presque
tous les pays du monde, non seulement en Asie, mais aussi en Europe, en Afrique, en Amérique, en Australie et en Océanie. Nous sommes partout, et nous faisons le vœu de rester avec ta Sangha en
ce monde afin de poursuivre ton œuvre au service de tous les êtres.
Dans ce monde, pour toujours,
Je fais le vœu de rester avec ma Sangha
Afin d’aider tous les êtres.
En cet instant,
Les montagnes et les rivières sont les témoins de ce vœu sincère.
Je m’incline devant toi, le Compatissant,
Et te prie de m’envelopper de ton énergie.
Cher Bouddha, je me manifeste à partir de la Terre Mère, et je retournerai à elle pour
continuer à me manifester des milliers de fois encore. Avec ma Sangha, je continuerai à transformer le compost en fleurs, à protéger la vie et à œuvrer pour faire de cette planète un monde de
bonheur. Je sais que la compréhension et l’amour sont les éléments de base pour construire le paradis ; c’est pourquoi je suis déterminé à les cultiver à chaque instant de ma vie
quotidienne.
Silence pendant quelques respirations
Corps et esprit parfaitement ici et maintenant, je touche la Terre devant le Bodhisattva
qui Rafraîchit la Terre, et devant le Bodhisattva qui Soutient la Terre pour consolider mon engagement envers notre Mère la Terre, envers notre belle planète.
De tout mon cœur, je touche la Terre devant le Vénérable Punna, grand Maître de la non-peur au service du
Dharma .