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Publié par La Pluie du Dharma

 

 

6 Décembre 2013 , Rédigé par Maison de l'InspirPublié dans #Inspiration

Sous bois 2

 

Troisième message de la retraite d’hiver chez soi

« En pratiquant le non-attachement et en partageant cette sagesse avec les autres, nous offrons le cadeau de la non-peur » (« La Peur » page 76)

Avec le deuxième Entrainement à la Pleine Conscience, nous cheminons de la consommation à la générosité et au bonheur véritable.

Nous pouvons consommer pour satisfaire notre avidité ou pour nourrir notre générosité et notre bonheur véritable ; enfer ou paradis, colère ou générosité, nous avons le choix.

La générosité est l’une des antidotes à la colère et Thây nous invite à préparer des cadeaux que nous pourrons offrir lorsque nous serons en colère contre une personne.

Généralement, notre générosité se manifeste à travers le don, mais que pouvons-nous offrir ? (lire le passage sur le don comme Paramita dans le cœur des enseignements du Bouddha).

Donnons nous assez d’espace aux autres pour qu’ils puissent exercer leur générosité ?

Savons-nous être généreux envers nous-mêmes ?

Savons nous voir et recevoir dans un mouvement d’accueil et de gratitude les dons qui fleurissent notre chemin ?

Parfois nous avons peur d’être généreux, mais nous pouvons aussi expérimenter la légèreté et la liberté que nous procurent la générosité, nous touchons alors la saveur de la non-peur. Avons-nous déjà pris conscience de ce goût de la non-peur ?

Exercices pour cette période.

- Lire et relire le deuxième entraînement, s’attarder sur une ou plusieurs phrases qui nous touchent, les apprendre, les méditer, qu’ont-elles à voir avec notre quotidien ?

- Commencer les méditations silencieuses par cette intention « puissé-je connaître et reconnaître le bonheur véritable » et comme les vaguelettes qui se propagent en cercles concentriques quand nous jetons un caillou dans l’eau, laisser cette intention se répandre à nos proches, à des inconnus, à des personnes que nous trouvons difficiles, à tous les êtres vivants.

Observons les effets de cette méditation dans notre corps et dans notre esprit.

Vous pouvez lire le passage « les conditions de bonheur » (« La Peur » page 164)

- Dans notre journal, continuons à rester attentifs à ce qui nous nourrit ; plus particulièrement en recensant les conditions de bonheur qui sont déjà là et notons les ; (selon Thây nous pouvons en écrire plusieurs pages).

- En cette période de Fêtes, sommes-nous capables de nous observer dans nos achats et notamment dans nos achats de cadeaux, quelle est l’intention qui nous guide ?

Puissions-nous reconnaître les conditions du bonheur véritable et partager cette sagesse avec notre (nos) Sangha (s)

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Témoignage d'une de nos amies

J'ai commencé à lire le livre de Thay « la peur ».

Cela m'a permis de regarder mes peurs anticipées, mes appréhensions face à l'avenir. C'est quelque chose de profond en moi, dont j'ai conscience et qui me complique parfois la vie !

Et j'ai eu l'envie d'essayer d'être dans la non-peur.

J'étais dans cet état d'esprit lorsque je suis allée prendre le train un lundi matin pour aller à Dax, via Paris.

J'arrive, beaucoup de monde à la gare , le TGV de 8h avait 1h de retard et n'était pas encore passé.

Du coup, l'envie très forte de prendre ce TGV, pour être sûre d'avoir ma correspondance, me saisit. Je vais voir le chef de gare, qui me dit que le TGV de 8h était complet, que je n'aurai pas de place assise. Il me conseillait de prendre le mien qui était annoncé avec 15mn de retard. Le retard était du à une personne qui marchait sur la voie.

J'étais tiraillée entre prendre le premier train, voyager de manière inconfortable et donner plus de chance au fait d'avoir ma correspondance ; et attendre le train dans lequel j'avais une place de réservée mais sans être sûre qu'il n'ait qu'1/4 h de retard...

Conflit interne, quel choix faire ?

J'ai eu quelques minutes durant lesquelles j'ai pu observer les mécanismes en moi.

Mes énergies d'inquiétudes m'auraient bien fait monter dans le premier train.

Et là, un élan de non-peur, une envie de faire confiance au chef de gare...

Le premier train arrive, je ne monte pas.

Un certain soulagement de ne plus être tiraillée. Un goût de confort, de liberté.

Un apaisement.

La non-peur avait réussi à se faire une place plus importante dans mon esprit.

Et, ce qui me surprenait, c'est qu'elle ne laissait plus d'espace à la peur de ne pas avoir ma correspondance.

Mon train est arrivé avec ¼h de retard et j'y ai pris place avec le sentiment d'avoir expérimenté une non-peur nourrissante qui me donnait l'envie d'en vivre d'autres.

 

Paysage 2