17 . S'assoir Comme le Bouddha
S’asseoir Comme le Bouddha
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Cher Bouddha, je veux vraiment m’asseoir comme toi, dans une posture tranquille, solide et puissante. En tant que ton disciple, je veux aussi avoir ton calme. On m’a enseigné à avoir le dos droit et détendu, la tête également droite et dans le prolongement de la colonne vertébrale, sans être penché ni en avant ni en arrière, et avec mes deux épaules détendues, une main légèrement posée sur l’autre. Dans cette position, je me sens à la fois solide et détendu. Je sais qu’à mon époque la plupart des gens sont trop occupés et que bien peu ont l’opportunité de s’asseoir tranquillement dans une totale liberté intérieure. Je fais le vœu de pratiquer la méditation assise de telle manière que je puisse faire l’expérience du bonheur et de la liberté pendant l’assise, que je sois assis dans la position complète du lotus, ou celle du demi lotus, ou bien sur une chaise avec mes deux pieds placés à plat sur la terre. Je vais m’asseoir comme quelqu’un qui est libre, et de telle sorte que mon corps et mon esprit soient calmes et paisibles. Avec la respiration en Pleine Conscience, je vais ajuster ma posture, aidant mon corps à être calme et à l’aise. A l’aide de la respiration en Pleine Conscience, je pourrai reconnaître mes sentiments et mes émotions et les aider à se calmer. Avec la respiration en Pleine Conscience, je vais pouvoir mettre en lumière la prise de conscience que j’ai toutes les conditions nécessaires pour unir le corps et l’esprit, et pour donner naissance à la joie et au bonheur. Avec la respiration en Pleine Conscience, je vais regarder profondément mes perceptions et mes autres formations mentales lorsqu’elles se manifestent ; je vais regarder en profondeur dans leurs racines afin de voir d’où elles proviennent.
Cher Bouddha, je ne vais pas regarder la méditation assise comme étant un effort visant à contraindre le corps et l’esprit, ou bien comme étant un moyen de me forcer à être ou à faire quelque chose, ou encore comme une sorte de dur labeur qui n’apportera du bonheur que dans le futur. Je promets de pratiquer l’assise de telle manière que je puisse me nourrir moi-même de paix et de joie au moment où je suis assis. Nombreux sont mes ancêtres génétiques qui n’ont pas su goûter le grand bonheur que représente l’assise en Pleine Conscience; et je promets de m’asseoir pour ces ancêtres-là. Je veux m’asseoir pour mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs qui n’ont pas la chance de pouvoir pratiquer la méditation. Chaque fois que je suis nourri par ma pratique de la méditation assise, ce sont aussi tous mes ancêtres et parents qui s’en trouvent nourris. Chaque souffle, chaque instant de regard profond, chaque sourire émis lors d’une session de méditation assise peut devenir un cadeau pour mes ancêtres, mes descendants et pour moi-même.
Je veux aussi me souvenir d’aller au lit de bonne heure afin de me réveiller alors qu’il fait encore sombre, et pratiquer la méditation assise sans me sentir endormi.
Que je mange, bois du thé, écoute un enseignement sur le Dharma ou participe à une discussion sur le Dharma, je dois également pratiquer de manière à m’asseoir avec solidité et aisance. De même, sur une colline, sur la plage, au pied d’un arbre, sur un rocher, dans une chambre d’hôte, dans le bus, dans une manifestation contre la guerre ou lors d’un jeûne pour la cause des droits humains, je m’assoirai également ainsi. Je promets de ne pas m’asseoir dans des lieux à l’activité malsaine, des endroits où se déroulent des jeux d’argent et de boisson, des endroits où les gens se battent, se disputent, se font des reproches et jugent les autres, sauf après avoir fait le vœu sincère de me rendre dans ces endroits afin d’y secourir les gens.
Cher Bouddha, je promets de m’asseoir avec toi. Assis dans une profonde sérénité et avec solidité, je représenterai mon maître spirituel qui m’a donné naissance dans la vie spirituelle. Je suis conscient que si chacun dans le monde a la capacité de s’asseoir avec calme, alors la paix et le bonheur apparaîtront certainement sur cette Terre.
Touchons La Terre
Shakyamouni Bouddha, je touche la Terre devant toi et devant les frères aînés de ta Sangha, le Vénérable Sharipoutra et le Vénérable Mahamaudgalyayana. ( C )